_ Tu va me manquer, dis ma mère avant de m'enlacer une dernière fois
Je failli lui lancer que c'était quand même sa faute si je devais allez à Ellour, mais je préféra ne pas gâcher ce moment.
_ Tu veut que je reste avec toi pour attendre ta navette ? Me demanda-t-elle _ Non, c'est bon, de toute façon tu va être en retard à ton travail
Ma mère hocha simplement la tête avant de partir vers sa voiture en me faisant un dernier signe de la main.
J'attendis quelques minutes avant que ma navette arrive, j'allais rentrer dedans que j'entendis quelqu'un criait mon prénom. J'ai cru que c'était ma mère mais la voix était masculine. En me retournant, je découvris Dave, un garçon que j'avais rencontré lors d'une fête, il y a 2 jours.
_ Je viens d'apprendre que tu allais partir, tu aurais pu me prévenir ! Je t'appelle quand t'arrive ? _ Non. Je voulais justement t'appeler à mon arrivée pour te dire que je te quittes. J'aime pas les relations à longue distance
Et sans rien dire de plus, je monta dans la navette qui se referma sur son visage décomposée. J'eus une pointe de pitié pour lui, mais pas longtemps car je pensais à TOUT les mecs super canon que je rencontrerais à Ellour.
Pendant le trajet, je pensais à mon plan pour être la fille la plus populaire de cet école. Je m'étais bien maquiller et habillée avec un uniforme assez sexy pour ressortir du lot. A mon arrivée, il fallait que je rencontre une fille (ou un garçon), qui sera mon bouche-trou pendant quelques temps. Ensuite, quand j'aurais repérée les filles populaires de cet école, je m'incrusterais dans leur groupe avant de détrôner leur chef !
Après des heures de routes (passez en se maquillant et en lisant des magazines), la navette arriva enfin à Ellour. Je fus étonnées par la grandeur du bâtiment. Et surtout : PAR CE BEAU MEC LA-BAS QUI EST EN TRAIN DE LIRE UN MAGAZINE.
Je fut tenté de l'aborder, mais je voulais déjà déposer ma valise dans mon dortoir (et voir s'il y a avait des garçons).
Après être entrer dans le bâtiment, je me rendis compte d'une chose : je ne savais pas ou était le dortoir des saphirs, car oui, ont étaient répartis en différent groupe selon notre personnalité. Une idée pas mal, car je pourrais rencontrer des gens avec qui j'allais m'entendre.
Après avoir zigzaguer dans les couloirs, je revenu à mon point de départ : le hall d'entrée. Je lâcha un long soupir, de sorte que quelqu'un comprenne que j'étais perdu mais le hall avait était désertée.
Enfin, je vis au loin une ombre. Sans réfléchir, j'allais vers cet personne. Elle sera mon bouche-trou !
_ Saluuuuuuuuuut ! Je suis totalement paumée et je cherche le dortoir des saphir, tu peut m'aider ?
Tallula était étonnée de ne pas être trop fatiguée : au cours de la nuit, elle avait fait un cauchemar épouvantable (comme toujours quoi) qui l'avait tellement secouée qu'elle n'avait pas réussi à se rendormir. C'était compréhensible; comme elle ne maîtrisait pas encore son pouvoir, la matérialisation de cauchemars, celui-ci l'affectait directement puisqu'elle faisait des cauchemars de plus en plus régulièrement. La rouquine n'avait plus qu'une seule hâte : maitriser sa fichue magie pour arrêter de faire des nuits blanches. A deux heures du matin, elle s'était levée et avait pris le risque d'aller se balader dans la cour, à l'extérieur de l'académie. Elle avait risqué gros : si un professeur l'avait remarquée, elle commencerait déjà à donner une mauvaise image d'elle-même. Comme Tallula voulait à tout prix devenir une bonne magicienne, il fallait qu'elle suive assidûment les cours, et elle ne voulait pas être dérangée par des regards désapprobateurs des professeurs, et tout le monde sait que les professeurs donnent des notes ayant une certaine part de subjectivité même s'ils affirment le contraire : un enseignant accordera plus facilement un vingt sur vingt à un élève modèle à chevel sur le règlement qu'à un élève qui s'est fait surprendre à se balader dehors la nuit alors que c'était prohibé, peu importe son niveau.
En tout cas, elle refusait de laisser cette nuit semi-blanche pourrir sa journée, oh que non ! Autant profiter du fait qu'elle n'était pas encore fatiguée, et que les cours ne commençaient que le lendemain pour aller visiter un peu les lieux, car elle n'avait pour le moment eu le temps de voir que le hall d'entrée, la bibliothèque, le dortoir Emeraude et la cour ! Même si elle avait désormais mémorisé le plan de l'école qu'elle avait trouvé à la bibliothèque, il fallait bien qu'elle aille voir à quoi les différentes parties de cette énorme académie ressemblaient. Souriante, comme à son habitude, Tallula tenta de dompter sa chevelure flamboyante et rebelle, et y parvint au bout d'une dix minutes de lutte intense. Ce petit inconvénient ne changea cependant rien à sa bonne humeur, et après s'être lavée, elle enroula son corps d'une serviette et mit en place la sorte de barrette ornée de fleurs qu'elle portait habituellement dans ses cheveux. Elle s'essuya, et enfila l'uniforme blanc et noir de l'académie, et fixa le petit badge en forme d'Emeraude qu'on lui avait demandé de fixer sur la veste de son uniforme. Elle s'approcha plus près du miroir, saisit son mascara et son crayon et se maquilla, de façon à ce que ce ne soit ni trop lourd, ni trop léger. Une fois ses yeux mis en valeur, Tallula se regarda et jugea que son apparence était convenable, avant de sortir de la salle de bain.
Elle salua chaleureusement sa colocataire, et lui dit qu'elle partait visiter les lieux, avant de sortir du dortoir Emeraude. Toute joyeuse, elle courut à travers les couloirs à toute vitesse, et descendit les escaliers en un éclair, attirant de nombreux regards sur elle, qu'elle ignora. Elle descendit alors vers le rez-de-chaussée et entra dans le hall d'entrée. Certains élèves arrivaient aujourd'hui, et elle voulait absolument voir les différents visages des arrivants. Peut-être trouverait-elle d'autres personnes ayant des yeux semblables à des pierres précieuses comme Raff ou Emily. Ou quelqu'un avec une couleur de cheveux étrange. Bref, sa curiosité la titillait, et il fallait absolument qu'elle aille voir ça de plus près.
Light remarqua alors une fille aux longs cheveux noirs qui était presque en train de baver sur un beau garçon en train de lire un magazine, ce qui la fit sourire. Cette fille ressemblait un peu à Cheyenne au niveau du comportement : même à douze ans, elle draguait presque tous les garçons de sa classe. Finalement, elle sembla préférer partir à la recherche de son dortoir, puisqu'elle disparut et ne revint que quelques minutes plus tard, toujours sa valise à la main. Cette fois-ci, elle semblait à la fois très agacée et complètement perdue. La fille poussa un long soupir d'exaspération, surtout en voyant qu'il n'y avait plus personne dans le hall à qui demander son chemin. A priori, elle n'avait pas encore vu Tallula. Puis, au bout d'un moment, elle tourna la tête vers la rouquine, écarquilla les yeux et se précipita vers sa direction. Elle la salua alors, et lui dit qu'elle était perdue et qu'elle recherchait le dortoir Saphir, avant de lui demander de l'aide. Tallula lui fit un grand sourire amical, fit un geste de la main et lui répondit :
« Salut ! J'vois que t'es nouvelle, toi aussi. Le dortoir Saphir se trouve au premier étage. T'as du bol, ton étage c'est le plus près de la sortie de l'école, le mien est au sixième étage... » fit-elle en poussant un long soupir exaspéré. Je ne m'en étais toujours pas remise. « Je peux t'y conduire, si tu veux. »
Quelques instants plus tard, la rouquine se rapprocha d'elle et lui chuchota discrètement :
« Au fait, désolée de te l'apprendre, mais le mec au magazine a déjà une petite amie, une Rubis en troisième année... Navrée ! Par contre, l'autre beau mec qui était juste à côté de lui, je sais pas si tu l'as vu, mais il est dispo lui, donc tu peux tenter ta chance ! »
Elle avait déjà recueilli beaucoup d'informations sur les élèves de cette école, et elle avait également pu apprendre des rumeurs sur eux... Sacrée curiosité qui la poussait à trouver le maximum de renseignements possibles, quelle que soit la nature de ceux-ci !
« Salut ! J'vois que t'es nouvelle, toi aussi. Le dortoir Saphir se trouve au premier étage. T'as du bol, ton étage c'est le plus près de la sortie de l'école, le mien est au sixième étage... Je peux t'y conduire, si tu veux. »
Je hocha la tête. Et dire que j'avais galéré pendant des heures au rez-de-chaussée sans penser à monter au premier étage ! Quel idiote je peut être, parfois.
La rousse me tira de mes pensées en s'approchant de moi pour me chuchoter :
« Au fait, désolée de te l'apprendre, mais le mec au magazine a déjà une petite amie, une Rubis en troisième année... Navrée ! Par contre, l'autre beau mec qui était juste à côté de lui, je sais pas si tu l'as vu, mais il est dispo lui, donc tu peux tenter ta chance ! »
Une petite amie ? En vrai, cela ne me gênait pas trop. J'ai bien eu 2-3 petits amis qui avait déjà une copine. C'est vrai que j'ai eu des représailles mais ça ne m'avait pas pourrie la vie.
Mais pour le moment, je voulais devenir P-O-P-U-L-A-I-R-E donc hors de questions de me faire des ennemies.
Je regarda ensuite le garçons à côtés.
_ Mouais... Pas mal mais j'en ai connu des plus beaux, lui dis-je
Je me rendis compte que je commençais à étaler ma vie privée. Un peu plus et j'allais lui parler de Jason-le-dieux-vivant.
Alors qu'elle hochai la tête en l'écoutant parler, Tallula remarqua que les yeux de l'inconnue ressemblaient aux yeux d'Emily, une fille froide qu'elle avait rencontré au cours de sa nuit blanche. Ils étaient semblables à deux saphirs, et Tallula se demanda dans quel dortoir elle avait été répartie. Si elle était Saphir, elle pourrait facilement être la mascotte du dortoir. Quand la rouquine lui parla du mec brun à côté du beau gosse, la fille aux cheveux noirs tourna la tête vers lui, faisant voltiger sa longue chevelure au passage, avant de se retourner vers Tallula, et de lui dire qu'il était pas mal, mais qu'il y avait beaucoup mieux. La rousse était on ne peut plus d'accord; il avait beau être pas mal, elle en avait vu des beaucoup plus beaux, cependant c'était le seul beau gosse actuellement dans le coin.
En tout cas, de tous les beaux mecs qu'elle avait eu, il n'y en avait aucun aussi beau que Daraen.
« J'suis d'accord mais actuellement c'est le seul beau mec dans le coin si on exclue magazine-boy. »
Et Daraen. La fille aux cheveux noirs se retourna vers Tallula et lui demanda de montrer le chemin de son dortoir (ça ressemblait d'ailleurs plus à un ordre qu'à une demande). Plutôt autoritaire la fille ! Tallula sourit quand même, en se faisant la promesse de ne pas tenir compte du côté autoritaire de la fille puisqu'elle aimait elle aussi qu'on fasse ce qu'elle demandait. Cette fille avait l'air un peu différente des personnes qu'elle avait croisées à Ellour jusque là. En tout cas, ce qui était certain, c'est qu'elle était l'exact opposé de sa colocataire timide et réservée, Raff ! Elle semblait avoir énormément d'intérêt pour le sexe opposé, puisqu'elle avait fixé du regard le garçon au magazine pendant quelques minutes. Étrangement, la rouquine trouvait le comportement de cette fille plutôt comique. Il est vrai que sa compagnie devait être quelque peu... distrayante. Surtout si elle voyait un beau mec toutes les deux secondes.
« No problème, j'te le montre tout de suite. Tu me suis ? » répondit la rousse en souriant.
Tallula monta les marches, la fille aux cheveux noirs à ses côtés, et une fois arrivées au premier étage, la rousse la guida dans le couloir vers le dortoir des Saphirs. En tournant la tête sur le côté, la rouquine tomba alors sur le portrait... d'un bouc. Cela lui rappelait celui qu'elle avait vu la veille en allant à bibliothèque. Tallula poussa un soupir et se retourna vers la Saphir :
« Ah, et le dirlo est super bizarre, il a accroché des portraits avec des animaux un peu partout, il y en a un avec une chèvre au troisième étage... »
Elles se remirent en marche, et la rousse se tourna vers Miss-Blue-Eyes pour lui demander :
« Tu t'appelles comment sinon ? Vu qu'on est toutes les deux en première année, y'a des chances qu'on ait des cours en commun, alors autant faire connaissance j'trouve. Moi, c'est Tallula, Tallula Light. » dit-elle en esquissant un sourire, priant intérieurement pour ne pas recevoir un silence glacial en réponse.
Après quelque paroles échangeait avec la rousse, je fut étonnée de ne l'avoir pas repoussée. D'habitude, je n'aimais pas les filles "trop sympathique". Pour moi, elle cachait quelques choses. Ce n'est pas possible de garder un grand sourire à tout bout de champ sans vrai raison.
Mais la rousse avait l'air d'une fille très agréable et en plus, elle avait bon goût ! Franchement, la plupart de mes ex-amis n'auraient même pas vu ces mecs même si ils s'étaient mis à danser la polka en criant "Vive la drogue !!!". En pensant à ça, j'émis un petit rire. Je mit de côtés mes idées bizarre pour me concentrer sur la rousse qui m'emmenait au premier étage.
Je pris le temps de contempler l'école dans laquelle j'allais rester enfermer pendant 5 années. La première chose que je remarqua était la moquette rouge... ROUGE ?!!!! Alors là, c'était sûr, Ellour ne ressemblait en rien à mes anciennes écoles faîte en béton avec des intérieurs grisâtre taguait. Les murs des couloirs était parsemée de tableau aussi bizarre les un que les autres. La rousse tourna justement sur l'un d'en d'entre eux qui représentait un bouc. Une chose qui n'avait pas l'air de choquer tant que ça les autres élèves. « Ah, et le dirlo est super bizarre, il a accroché des portraits avec des animaux un peu partout, il y en a un avec une chèvre au troisième étage... »
Une chèvre ?!!! A quoi a-t-il penser au juste quand il a mis les tableaux ? Et puis, a quoi ressemble le dirlo ? Je l'imaginais en beau brun ténébreux avec de magnifique yeux verts et une voix enchanteresse qui dirait "Qui a-t-il donc petite gazelle ?".
Mais là, j'imaginais plutôt un vieille homme avec de la calvitie et qui aurait une grosse voix rauque de camionneur et qui afficherait un sourire pervers. "Qu'est-ce-t'as encore ?"
Je secoua la tête pour oublier cet tête que je m'avais imaginer et nous continuons de marcher, jusqu'à ce qu'elle se retourner vers moi. « Tu t'appelles comment sinon ? Vu qu'on est toutes les deux en première année, y'a des chances qu'on ait des cours en commun, alors autant faire connaissance j'trouve. Moi, c'est Tallula, Tallula Light. »
Tallula. C'était un prénom assez originale qui lui allait parfaitement. J'étais d'accord qu'on fasse connaissance car elle était la seule fille avec qui je m'entendais assez bien et pas ces autres filles qui tournait autour de moi car j'étais super populaire avec mon pouvoir.
_ Debra. Je m'appelle Debra Williams, dis-je en souriant et en n'omettant pas mon deuxième prénom que je trouvais idiot. Franchement, je ne trouves pas un prénom plus débile que "Rose".
Tallula ne le savait peut-être pas mais d'habitude, je ne souriait pas comme ça aux gens. J'apprenais déjà à les connaître mais j'avais plus confiance en elle que en n'importe qui.
C'est à ce moment que je remarqua que la rousse, quand elle me parlait, regardait mes yeux, ce qui commença à m'inquiéter. Je m'étais mal maquillée ? J'avais mis du crayon à côtés ? Je fouilla dans mon sac pour prendre mon miroir de poche qui ne me quittait jamais. Je ne le trouva pas.
M'interdisant de désespérée, je décida de verser tout le contenu de mon sac à main par terre. C'est vrai que ce n'est pas très malin (ni même très bien vu pour une fille qui veut devenir populaire) mais il me fallait à tout prix mon miroir. Si j'avais une tête à faire peur, il était hors de question que je continue de marchait dans les couloirs comme si de rien n'était.
Après avoir tout renversée (sous le regard interloquée de Tallula et de d'autre personne), je me rendis à l'évidence que j'avais oubliée mon miroir. Ou alors il était dans ma valise ?... Non, je n'allais pas vider ma valise. Je ne pouvais pas vider toute mes affaires et mes sous-vêtements devant tout le monde ! Même si il me fallait mon miroir...
_ Est-ce-que quelqu'un à un miroir ?!!!!!!!! Hurlais-je dans le couloir
Après avoir criée cet phrase, je m’agenouillai pour récupérer mes affaires que j'avais éparpillé par terre. J'ignorai les regards que me jetait les gens présent dans le couloir. « Tiens, un miroir. Si ça peut te rassurer, t’as rien sur le visage. A moins que je ne sois devenue aveugle, ce qui est très peu probable. Tu peux le garder si tu l’aimes bien et si tu ne retrouves pas le tien, je n’en ai pas besoin puisque je ne m’en sers jamais. »
En entendant le mot "miroir" je me leva d'un bond, manquant de renverser Tallula. Elle me tendait un petit miroir assez originale qui me plaisait bien.
Malgré le fait qu'elle insistait sur le fait que je n'avais rien, je préféra vérifier par moi-même. Je pris le miroir en lui disant un "merci" très franc avant de me regarder. J'étais toujours aussi magnifique ! J'aurais pu me regarder des heures si Tallula ne m'avait pas sortit de ma torpeur en parlant :
« Tes yeux sont canons, au fait, on dirait des saphirs, c’est pour ça que je les regardais. Tu représentes bien ton dortoir. »
Face à ce compliment, je ne put m'empêcher de rougir très légèrement. Ce qu'elle disait avait l'air très sincère. Je repensa encore à mes ex-amis avec qui je sentais à quel point elles étaient jalouse de moi et qu'elle n'hésitait pas à mentir pour se faire bien voir. Maintenant c'était sûr : j'appréciais vraiment beaucoup Tallula.
« Les mecs aiment bien les filles aux yeux bleus, tu en as de la chance, contrairement à moi ! »
En disant ça, elle continuait à sourire. Cet fille était d'une gaieté étonnante ! Je me surpris à lui rendre son sourire.
_ Tu sais... Tu n'es pas si mal ! J'en connais qui serait attirer par tes cheveux roux ! Ils sont bien mis en valeur avec ta barrette en forme de fleur. Et je suis sûr que si tu mettais des vêtements un peu plu sexy, tu serais hyper canon ! Si tu veut, un jour je pourrais te faire un relooking complet !
Quand Tallula lui proposa de lui donner son miroir, Debra bondit sur ses pieds et manqua de renverser la rousse. Au vu du regard appréciateur qu'elle eut en voyant le petit miroir de poche, il lui plaisait et Debra la remercia de façon très sincère, ce qui fit sourire la rousse. Elle avait pu aider quelqu'un, une pensée qui la réjouissait de l'intérieur, puisque Tallula n'avait pas tellement confiance en elle-même et savoir qu'elle avait pu être utile pour quelqu'un la rendait heureuse. Cependant, la brune ne la crut pas sur parole quand elle lui dit qu'elle n'avait rien sur le visage, puisque Debra fixa intensément son reflet dans le miroir. Semblant finalement satisfaite par ce qu'elle voyait (elle semblait vraiment apprécier sa grande beauté, une chose qui était normale - après tout, on ne pouvait pas se plaindre d'être belle), elle leva la tête vers la rouquine quand celle-ci complimenta la brune sur ses beaux yeux saphirs, et rougit très légèrement. Etait-ce de gêne ? La brune n'avait peut-être pas l'habitude de recevoir des compliments. Mais cela ne correspondait pas avec l'analyse que Tallula avait faite sur son comportement : Debra semblait plutôt être le genre de filles "populaires", entourée d'énormément de personnes différentes; cela lui paraissait donc invraisemblable que la brune ne se fasse jamais complimenter. Ou alors, elle n'avait pas l'habitude de se faire complimenter de façon sincère, ce qui était fortement possible aussi. Après tout, il y avait beaucoup de faux jetons dans le monde, et en général les "amies" des filles "populaires" le sont souvent. Mais Debra, bien qu'un peu superficielle sur les bords, ne lui paraissait pas hypocrite, loin de là : la façon dont laquelle elle l'avait remerciée me prouvait le contraire. Tallula la trouvait vraiment sympathique, et malgré son côté un peu narcissique, la rouquine trouvait sa compagnie très agréable, c'était une fille marrante.
Debra, suite à la remarque de la rousse sur la chance qu'elle avait d'avoir les yeux bleus, lui dit alors qu'elle n'était elle-même pas si mal, et que beaucoup de personnes devaient trouver ses cheveux roux attirants, ce qui surprit Tallula, ne s'attendant pas à un compliment en réponse. Elle se passa une main dans sa chevelure flamboyante, manière à elle d'exprimer sa gêne. La brune enchaîna en disant que si elle mettait des vêtements un peu plus sexy, elle serait hyper canon, et elle lui proposa même un relooking complet. La rouquine rit à ses paroles : surtout à l'idée d'avoir un relooking complet de la part de Debra, cette fille était vraiment magnifique après tout, et elle semblait savoir ce qui mettait les autres en valeur. Tallula sourit une nouvelle fois, mais elle se frottait toujours les cheveux de gêne; ce qu'elle expliqua par sa réponse :
« Merci beaucoup, ça me fait plaisir ! J'ai déjà essayé pour les vêtements sexy, mais en fait comme je suis petite, on dirait que je suis déguisée... La seule chose que je peux me permettre, c'est les talons. Mais en mettant des vêtements un peu plus... révélateurs, on va dire, je me sens un peu mal à l'aise, j'ai l'impression d'être ridicule. C'est peut-être parce que j'essayais des choses qui n'allaient pas à ma morphologie, après tout, je ne m'y connais pas trop en mode. Mais un jour je voudrais bien un relooking, tiens ! J'aimerais bien me voir avec un style différent, ça pourrait être sympa, et puis ça effacera un peu mon préjugé sur les vêtements sexy quand c'est moi qui les porte. C'est sympa de proposer en tout cas. »
Tallula essaya de s'imaginer avec la tenue actuelle de Debra, mais elle ne parvenait pas à imaginer autre chose qu'une petite fille déguisée. Même si déjà quelques garçons lui avaient tourné autour et qu'elle était plutôt jolie (dans le genre mignonne, on lui disait souvent qu'elle avait un certain charme, peut-être à cause de ses cheveux roux), la rousse se trouvait moins belle que les autres et souffrait de sa petite taille. Elle aurait bien aimé être comme les autres : grande, mince, avec des formes voluptueuses. Mais elle était petite, mince certes, mais une poitrine pas très développée. (Heureusement que ses hanches et ses fesses rattrapaient le coup.)
Elle poussa un soupir, avant d'ajouter :
« J'ai beau essayer de m'imaginer avec des vêtements courts, je n'y arrive tout simplement pas. » avoua-t-elle avant de rire.
Après mes paroles, Tallula se mit à rire, ce qui, sur le coup, me mis un peu en colère car je pensais qu'elle se moquait de moi. Ma colère retomba quand elle me répondit :
« Merci beaucoup, ça me fait plaisir ! J'ai déjà essayé pour les vêtements sexy, mais en fait comme je suis petite, on dirait que je suis déguisée... La seule chose que je peux me permettre, c'est les talons. Mais en mettant des vêtements un peu plus... révélateurs, on va dire, je me sens un peu mal à l'aise, j'ai l'impression d'être ridicule. C'est peut-être parce que j'essayais des choses qui n'allaient pas à ma morphologie, après tout, je ne m'y connais pas trop en mode. Mais un jour je voudrais bien un relooking, tiens ! J'aimerais bien me voir avec un style différent, ça pourrait être sympa, et puis ça effacera un peu mon préjugé sur les vêtements sexy quand c'est moi qui les porte. C'est sympa de proposer en tout cas. »
"on dirait que je suis déguisée..." Après les paroles de Tallula, j'eus une sorte de Flashback.
Ce jour-là, j'allais faire ma rentrée en 6ème et la seule chose que je voulais était de faire bonne impression. Je m'étais levée très tôt le matin et j'avais volé la trousse de maquillage de ma mère. J'avais dû passez au moins des heures à me maquiller ! Je n'avais jamais fait ça avant. Ensuite, j'ai pris mes plus beaux vêtements et je me suis admirer dans mon miroir.
J'ai failli ne pas me reconnaître. Je me souviens très bien ce que j'avais ressenti : j'avais l'air d'être déguisée.
Le soupir de Tallula me fit revenir à la réalité.
« J'ai beau essayer de m'imaginer avec des vêtements courts, je n'y arrive tout simplement pas. » dit-elle en rigolant.
Ma réponse arriva sans attendre
_ Tu sais... Tu manques tout simplement de confiance en toi ! Je suis déjà passez par ça... Je ne suis pas passez des vêtements mignons au sexy du jour au lendemain ! Même, au départ, je ne voulais pas être populaire... Au départ, ce n'était qu'un jeux avec Tina...
Quand j'eus prononcée son prénom, je me referma. Tina... La seule vraie amie que j'ai dû avoir de toute ma vie...
Je n'osa pas regarder la rousse en face. J'étais gênée d'avoir commencer à raconter ma vie à Tallula alors que je ne la connaissais pas vraiment.
_ Je... Mon dortoir est là-bas, je vais m'y rendre toute seul... Merci de m'avoir accompagnée...
Je fis quelque pas, la dépassa avant de m'arrêter.
_ Ah, et ton miroir, je te le redonne, j'en ai plusieurs dans ma valise mais je n'ai pas osée tout déballée dans le couloir, dis-je en lui tendant
J'essayais de lui sourire mais je n'arriva qu'à faire une grimace. Toute ma gaieté du début avait disparu. J'étais redevenu froide et distante...
Debra sembla se perdre dans ses pensées quand Tallula lui raconta qu'elle avait l'impression d'être déguisée quand elle portait des vêtements un peu sexy. La rouquine inclina la tête sur le côté, perplexe, et essaya d'analyser le comportement de la brune comme elle le faisait toujours. En effet, Tallula était très observatrice, et elle parvenait facilement à déchiffrer la moindre émotions des autres, leurs faiblesses, mais également leurs forces, et il ne lui faut que quelques instants pour dresser une liste de qualités et de défauts d'une personne. Même s'il y avait des personnes avec qui ça ne marchait pas aussi bien (Charlie McAllister, par exemple, colocataire Émeraude, une fille franchement compliquée à décrypter mais qui dans tous les cas lui paraissait plutôt méprisante et intimidante), en général elle pouvait lire en n'importe qui comme dans un livre ouvert. C'était d'ailleurs plutôt effrayant pour ses proches, car il était très difficile de lui mentir sans qu'elle ne le remarque et si on veut lui cacher quelque chose, ce ne sera pas possible non plus. Tallula voit tout et identifie tout : les tics nerveux, les attitudes différentes... la simple démarche de quelqu'un pouvait déjà lui donner une foule d'informations sur cette personne.
Et ce que Tallula voyait à ce moment-là en Debra, c'était une sorte de nostalgie. Elle avait haussé légèrement les sourcils, ses yeux étaient plus distants que quelques instants auparavant : bref, la jeune Saphir semblait se remémorer d'un souvenir lointain. Et elle s'était plongée dans ses pensées en entendant le mot "déguisée" : ce mot lui rappelait quelque chose. Était-elle elle aussi passée par une phase où elle tentait un nouveau style qui paraissait étranger à sa personne ? La brune finit par se ressaisir à priori, et elle se retourna vers Tallula avant de lui dire qu'elle manquait tout simplement de confiance en elle. En effet, son hypothèse était correcte, car Debra lui dit qu'elle était elle aussi passée par là. Cela rassurait Tallula de voir qu'elle n'avait pas toujours eu ce style : il lui avait fallu l'assumer complètement avant de se sentir totalement à l'aise dedans. Tallula admirait Debra pour cela : elle sentait qu'elle n'y arriverait probablement pas.
La rousse sentait une lueur de détermination l'envahir : elle allait vaincre son fichu manque de confiance en elle et tenter de faire comme Debra, oser les vêtements un peu plus courts, et essayer de trouver son propre style (certes, mais elle n'allait probablement pas porter des jupes aussi courtes que la brune, n'exagérons pas). C'était décidé : dès qu'elle le pourrait, elle allait faire du shopping à Lumes pour remplir sa garde-robe !
Debra ajouta alors qu'au départ, elle ne voulait même pas être populaire et qu'il ne s'agissait que d'un jeu avec une certaine Tina au départ. Puis elle se tut soudainement, et les traits de son visage s'assombrirent. La rousse fut surprise, alors que la brune semblait s'être ouverte à elle au fur et à mesure que la conversation avançait, elle perdait son sourire et semblait s'être complètement refroidie. Elle retrouvait un peu la fille froide sur les bords de quelques minutes auparavant. Tallula s'interrogea mentalement : que s'était-il passé ? Elle avait mentionné une fille... puis s'était tue. Son nom devait évoquer un souvenir douloureux. S'agissait-il d'une ancienne amie qu'elle avait perdu de vue ou qu'elle n'allait plus pouvoir voir en allant à Ellour ? La brune évitait le regard ambré de la rousse. Quelque chose semblait vraiment la turlupiner. Elle lui dit alors que le dortoir n'était plus très loin et qu'elle allait s'y rendre toute seule, en la remerciant tout de même de l'avoir accompagnée.
Oui, il y avait bien quelque chose qui l'avait dérangée. Et c'était quand elle avait mentionné le nom de Tina. Quand on y pense, c'était étonnant que la brune, qui semblait plutôt du genre à ne rien laisser transparaître, parle d'une personne qu'elle avait connue auparavant. Ça ne collait pas avec son caractère de "fille populaire", en général celles-ci ne livraient pas de détails sur leur vie privée. Debra fit quelques pas en avant, puis s'arrêta, et tendit le miroir de Tallula pour qu'elle le reprenne. La brune lui dit qu'elle lui rendait son miroir puisqu'elle en avait déjà plusieurs dans sa valise mais qu'elle n'avait pas osé déballer sa valise dans le couloir. Elle grimaça alors, en essayant de sourire. En effet, elle n'était plus aussi gaie qu'auparavant.
« Je suis désolée... Je t'ai rappelé un mauvais souvenir en disant quelque chose qu'il ne fallait pas ? Ce n'était pas mon intention, désolée... » dit-elle de façon sincère en passant sa main dans ses cheveux de gêne.
Quand elle faisait cela, c'est qu'elle culpabilisait. Elle se sentait responsable du fait que Debra soit redevenue plutôt froide et distante, elle avait l'impression que c'était de sa faute et qu'elle avait fait quelque chose de mal. La rousse se mordilla la lèvre, un poids pesant dans sa gorge, avant de reprendre son miroir.
« Et tu es vraiment sûre pour le miroir ? Je m'en sers jamais et il avait l'air de te plaire quand je te l'ai donné... »
Elle espérait juste que Debra retrouve sa gaieté de quelques instants auparavant.
« Je suis désolée... Je t'ai rappelé un mauvais souvenir en disant quelque chose qu'il ne fallait pas ? Ce n'était pas mon intention, désolée... »
Elle avait l'air très gênée, et en la voyant ainsi, je me sentis assez mal. C'était ma faute, j'ai était bête de me renfermer ainsi... Tallula avait était très gentille avec moi par rapport à d'autre personne, et voilà que je me suis mise à faire ma peste !
« Et tu es vraiment sûre pour le miroir ? Je m'en sers jamais et il avait l'air de te plaire quand je te l'ai donné... »
Je regarda le miroir, il était vraiment beau mais je me sentais honteuse de le garder. Je ne lui avais même pas dit "merci"... Je me sentis encore plus mal.
Tallula venait de perdre sa gaieté, elle avait l'air de s'inquiétait pour moi. Il fallait que je la remercie, personne n'était aussi gentille avec moi ! Sans un mot, je me mit à fouiller dans mon sac avant d'en sortit, triomphante, un collier et un bracelet orner de fleur, qui serait assortie avec ce qu'elle porte sur la tête
_ Tiens ! Je... Je veut te donner ça pour te remercier de m'avoir guidée jusqu'ici ! Dis-je, essayant de masquer ma gêne de ne pas y avoir penser plutôt, ma mère ma l'as offert avant que je parte mais je ne porte pas des choses dans ce genre. Il t'irait à merveille !
Je l'ai lui tendis, espérant qu'elle oublie Tina. Maintenant, je me sentais mieux. Je savais que Tallula pourrait remplacer Tina.
_ Oh, et puis, tu n'as qu'à m'accompagner jusqu'au dortoir ! Peut-être que tu pourra me recommander des garçons de mon dortoir ! M'exclamais-je, joyeuse à l'idée de découvrir des dieux vivants qui seront mes colocataires.
Debra sembla remarquer la gêne de la rouquine, puisque soudainement l'expression de son visage passa de la froideur qui s'était manifestée quelques instants auparavant, à une sorte de... culpabilité ? Tallula n'en était pas vraiment certaine à vrai dire, car la brune ne semblait pas vraiment du genre à ressentir ce sentiment, mais c'était bien une expression de gêne qui s'était emparée de ses traits fins. Soudainement, la Saphir baissa les yeux vers le miroir, et l'expression légèrement honteuse de son visage s'approfondit davantage. A quoi songeait-elle ? Etait-elle gênée de l'avoir mise mal à l'aise ? Tallula ne savait pas trop quoi penser. Elle ne voulait pas non plus la faire culpabiliser, même si Debra semblait être une fille très sûre d'elle et de ses charmes et donc pas vraiment du genre à regretter ses actions. Mais elle semblait à ce moment-là en quelque sorte remettre son comportement en question, et au plus grand étonnement de la rousse, elle commença à fouiller dans son sac. Quelques instants plus tard, la brune sortit un magnifique collier et un sublime bracelets à fleurs s'accordant à merveille avec la barrette dans la chevelure flamboyante de la rouquine. Quand la brune tendit les deux accessoires vers elle, avant de lui dire qu'elle les offrait pour la remercier de l'avoir guidée jusque là, la rousse rougit de gêne. Elle ne pouvait décidément pas accepter un présent de sa mère !
« Ouah ! C'est vraiment hyper beau ! Merci beaucoup ! »
Tallula le trouvait tellement beau qu'elle ne put qu'accepter ce que lui tendait Debra, mais après avoir pris ce qu'elle lui tendait, elle lui fourra de nouveau le miroir dans les mains.
« Dans ce cas, tu prends le miroir ! C'est pas aussi beau que ce que tu m'as offert, et je me sens un peu gênée de prendre quelque chose qu'on t'a donné... mais si tu veux, on ira faire du shopping un jour, et je te payerai quelque chose que t'aimes bien. »dit-elle en souriant, lui faisant comprendre qu'il n'y avait pas de discussion possible et qu'elle était obligée de prendre le miroir.
Tallula étant d'autant plus heureuse de constater que Debra avait retrouvé son sourire et sa joie de quelques instants plus tôt. La brune lui proposa alors de l'accompagner jusqu'à son dortoir, histoire de recommander quelques garçons de son dortoir au passage, ce qui la fit rire, et elle répondit :
« Je connais qu'un seul mec Saphir pour le moment... et il est... » Elle sentit le rouge lui monter aux joues alors qu'elle repensait à sa rencontre avec Daraen, le beau jeune homme aux magnifique cheveux argentés, au visage divin... Tallula constata à son malheur qu'elle s'empourprait alors qu'elle se souvenait des songes qu'elle avait fait cette nuit-là sur lui. Elle se mordilla les lèvres, et se passa la main dans les cheveux d'un air gêné, essayant de lutter contre la chaleur qui faisait rougir son visage.
« Euuuuh... Et bien... Disons que... ben... je le trouve super canon quoi. Et il est très gentil, en plus. » bafouilla-t-elle.
Elle écarquilla en se rendant compte de ce qu'elle venait tout juste d'avouer, et elle s'infligea une gifle mentale.
« Enfin, je veux dire, si tous les Saphirs sont comme lui... t'as beaucoup de chance. » dit Tallula avant de sourire. « J'aimerais bien t'accompagner dans ton dortoir, mais j'suis pas sûre d'en avoir le droit en fait. Vu qu'on a pas de dirlo pour nous le dire. » ajouta-t-elle avant de pousser un soupir. « Et puis... tu as sans doute une valise à défaire. Je suis bavarde, ça risque de te distraire, héhé. »
Je ne put m'empêcher de sourire en voyant le teint de Tallula virait au rouge. Elle venait juste de m'avouer (enfin, pas vraiment avouer mais ses joues rouges la trahissait) qu'un garçon chez les Saphir lui plaisait énormément !
Et dire que j'ai pensé que j'allais m'ennuyer à Ellour, que l'école serait remplie d'intello ne pensant qu'à améliorer leur pouvoir ! Eh bien non, il y avait aussi ces petites histoires d'amour qui pimentait le quotidien de mon ancienne école !
J'avais une folle envie de la taquinait, mais je ne la connaissais pas assez et je ne savais pas comment elle pourrait réagir. Repensant que je devais encore sourire comme idiote, je me concentra sur le miroir qu'elle avait réussi à me donner. C'est vrai qu'il était pas mal ! Comme j'en ai déjà 6-7, le nombre des jours de la semaine, je pourrais utiliser lui le Samedi ? Je le rangea dans mon sac avant de m'adresser à la rousse, qui avait repris un teint normale.
Elle venait juste de dire qu'elle ne savait si elle avait le droit de m'accompagner ou pas, et qu'elle ne préférais pas essayer. Et que de toute façon, elle me dérangerait en parlant. Mouais... Pas faux...
_ Bon, ce n'est pas grave ! Lui répondis-je, j'espère que je vais rencontrer des filles sympa comme toi en Saphir !
Et puis, me penchant vers elle :
_ J'espère que je vais rencontrer un beau mec comme celui sur qui t'as flashé ! Lui chuchotais-je en lui faisant un clin d’œil, lui faisant comprendre que j'avais bien compris pourquoi elle était devenu rouge
A vrai dire, Tallula ne devait pas avoir de si mauvais goût en matière de garçon. Elle avait bien trouvée le garçon-au-magazine mignon elle aussi.
_ Oh ! Attend, je vais te donner mon numéro de téléphone ! Tu pourra me joindre si tu voudra un relooking pour plaire à ton Don Juan !
Oui, je sais, je n'avais pas pu m'empêcher de la taquiner. Je prit un petit carnet que j'avais trouvé dans mon sac (mon sac était remplie d'une tonne de chose) j'en déchira une feuille et nota mon numéro avec un stylo que j'avais, lui aussi, trouvait dans mon sac. Je le lui donna, souriante, avant de lui faire un "au revoir" avec la main.
Et je m'en alla vers mon dortoir, pensant que enfaîte, Tallula n'allait pas être la bouche-trou que je pensais au départ.
A son grand soulagement, il ne fallut que peu de temps à Tallula pour reprendre son teint normal. Au moins, quand la rousse rougissait, cela ne durait que quelques instants en général, ses rougeurs s'estompaient plutôt rapidement, au point que parfois ses interlocuteurs ne s'en rendent pas compte. Sauf que là, bien sûr, elle savait que sa gêne avait été manifestée de façon bien trop évidente pour que Debra ne remarque rien, puisqu'elle avait même admis en quelque sorte le faible qu'elle avait pour un garçon à voix haute. Rien que le tremblement de sa voix la trahissait. Ce qui la rassurait beaucoup moins, en revanche, c'était le sourire de Debra. Elle pouvait sentir un certain machiavélisme derrière celui-ci. Le genre de regard qui signifiait 'j'ai tout capté, petite cachottière'. Pas très rassurant donc.
La brune finit par accepter son miroir, et le rangea dans son sac, l'air plutôt contente. Puis, elle enchaîna en disant que ce n'était pas grave, et qu'elle espérait rencontrer des filles aussi sympathiques que Tallula chez les Saphirs. Son compliment la fit sourire, et elle la remercia du regard. A ce moment-là, Debra se pencha vers elle, et refit le même sourire machiavélique de quelques instants auparavant, ce qui lui donna des sueurs froides. Elle ajouta alors qu'elle espérait rencontrer un mec aussi beau que celui pour lequel la rousse avait craqué, ce qui la fit rougir légèrement à nouveau. Sa remarque fut ponctuée d'un petit clin d'oeil malicieux.
« Euh, je-j'espère pour toi, haha... » dit-elle.
Après tout, dès le moment où elle avait indirectement mentionné Daraen, elle était cramée, alors à quoi bon le nier ?
La brune fit alors un petit « oh » de surprise, comme si elle venait de se souvenir de quelque chose, avant de lui dire qu'elle allait lui confier son numéro de téléphone, afin de pouvoir l'appeler si elle voulait un relooking pour plaire à son Don Juan. Un petit rire amusé s'échappa des lèvres de la rousse. Quand la brune lui tendit un papier avec son numéro noté à l'encre bleue, Tallula lui fit un grand sourire enthousiaste et plein de reconnaissance.
« Merci beaucoup, Debra ! A bientôt, je suppose... »dit-elle avant de lui dire au revoir d'un geste de la main, et elle suivit la brune du regard alors que celle-ci s'éloignait en direction de son dortoir.
Puis, un gargouillement s'échappa de son ventre. Tallula fit un petit rire gêné, se rendant compte qu'il était passé midi, et que son ventre réclamait d'être rempli. Elle replaça correctement son sac contenant le livre qu'elle avait emprunté à la bibliothèque ainsi que les présents de Debra, avant de se diriger à toute vitesse vers la cantine, décidant d'aller manger un morceau avant d'aller faire un tour dans le parc.
Elle pensa alors qu'aller à la piscine serait plutôt agréable. Tallula, ne souhaitant pas s'y rendre seule, envoya un texto à Raff pour lui demander si elle voulait y aller avec elle. La rousse hésita pendant quelques instants à aller demander à Debra, mais elle se dit qu'il vaudrait mieux la laisser défaire tranquillement sa valise.
De toute façon, Tallula le sentait, elle allait souvent avoir l'occasion d'aller à des endroits sympathiques avec elle. Les deux filles allaient bien s'entendre, c'était certain.
« Et puis... un relooking pourrait peut-être m'aider... » songea-t-elle finalement avant de franchir les portes de la cantine.